Relation et blessures : Chaque relation difficile est l’opportunité de guérir ses propres blessures
C’est ce qu’on apprend en thérapie holistique : La relation à l’autre, c’est vraiment quelque chose de peu évident. Il arrive fréquemment qu’on ait des points de vue qui diffèrent sur de nombreux domaines. Lorsqu’il y a une blessure qui parle, la différence de ces points de vue devient intolérable.
A quoi reconnaît on que c’est une blessure qui parle ?
Cela tourne à l’altercation et réveille des émotions exacerbées, disproportionnées. Alors, nous n’arrivons plus à prendre de la distance sur nos émotions, ni à réfléchir. Même si nos propos sont justes, ils deviennent blessants par la forme qu’ils prennent et viennent souvent réveiller aussi les blessures de l’autre.
La relation d’aide nous explique qu’il n’est pas question d’avoir tort ni d’avoir raison. De toute façon, l’effet de la blessure et sa force vont faire que vous saurez dans l’incapacité de percevoir la justesse des propos abordés. Chaque propos réveille un peu plus votre blessure et enfonce le couteau dans la plaie.
Vous comprenez bien que, quand ce sont nos blessures qui parlent, il est souvent difficile de réussir à prendre de la distance par rapport à la violence des émotions que cela provoque à l’intérieur de nous.
Relation et blessure : Mais alors comment faire ?
Dans ces cas-là, la relation d’aide nous dit que l’idéal serait de reconnaître que l’on est en train de vivre l’émergence d’une blessure, de le nommer à l’autre, et de prendre de la distance physiquement ou verbalement pour éviter d’agresser l’autre avec sa propre blessure.
Cela demande de l’entraînement. Beaucoup d’entraînement. Cela demande de la clairvoyance, d’accepter de regarder sa blessure en face, d’observer ses mécanismes, et de se rendre compte à quel point nos blessures peuvent provoquer des réactions disproportionnées.
Parfois, on y arrive pas …
Si, toutefois, vous n’avez pas su avoir cette prise de recul, la relation d’aide vous dit dans un premier temps de faire preuve de bienveillance envers vous-même. Ensuite, essayez de vous souvenir que la séparation est une illusion: tout ce qui vous entoure est un écho de ce que vous êtes et de ce que vous avez besoin de vivre.
Il ne s’agit pas de pardonner ce qui s’est passé. Il s’agit d’accepter avec bienveillance que vous avez simplement encore du mal à gérer les réactions que provoquent vos blessures. Il s’agit aussi de cesser d’être trop exigeant, intolérant et perfectionniste que ce soit avec soi ou avec les autres.
Un retour en arrière ?
La relation d’aide explique que l’un des premiers, pas pour guérir une relation lésée par les propos d’une blessure, c’est de se souvenir que chaque personne concernée par cette “dispute” est humaine. Il est temps de cesser d’être intransigeant et intolérant face à cette humanité, que ce soit pour soi ou pour l’autre. Essayons d’accepter que chacun de nous est imparfait.
Relation ou blessure, à qui laisserez-vous le dernier mot ?
Ensuite, la relation d’aide nous demande de réfléchir… Réfléchissez sur la relation que vous aviez avec l’autre avant cette « rupture ». Réfléchissez à la puissance de l’amour qui a fait que vos âmes se sont rencontrées. Réfléchissez à la puissance de l’amour qui vous a permis d’autoriser l’autre à venir réveiller cette blessure chez vous.
Au fond, qu’est-ce qui est le plus important ? Est-ce la force de l’amour qui vous a réuni ou est-ce la force de vos blessures ? À qui décidez-vous de donner la priorité ? Comment votre relation peut-elle être plus forte que vos émotions, que vos croyances, que vos blessures ?
Que décidez-vous de faire maintenant ? Décidez-vous de donner la priorité à blessures ou à l’amour que vous avez pour l’autre ? Quelle plus belle déclaration d’amour que d’accepter, malgré ses blessures, de continuer de cheminer côte à côte, ensemble, en acceptant notre humanité et nos imperfections.
Dans ce processus, il sera peut-être nécessaire de laisser à l’autre du temps. Peu importe, la puissance de l’amour des liens que nous avons créés serons toujours plus forts.