Comment s’y retrouver parmi toutes les approches ? Quelle est la place des métiers du bien-être ?
Face à la multiplication des approches de soin, entre médecine conventionnelle, médecine douce, thérapies complémentaires ou encore médecine traditionnelle, il est normal de se sentir un peu perdu.
Dans cet article, je vous propose de faire le point pour mieux comprendre les différences entre ces grandes familles d’accompagnement et redonner à chacun sa juste place.
Définitions : ce que recouvrent réellement ces termes
La médecine conventionnelle (ou allopathique)
C’est la médecine reconnue officiellement par les autorités de santé, exercée par des professionnels diplômés inscrits à l’Ordre des médecins ou à celui des professions paramédicales.
Elle repose sur des fondements scientifiques, des protocoles de diagnostic et des traitements validés (chirurgie, médicaments, examens biologiques, etc.).
👉 On parle aussi de médecine d’urgence. Elle est indispensable dès qu’un symptôme physique apparaît.
Consulter un médecin traitant est la première chose à faire, même si le symptôme semble bénin : c’est lui qui saura évaluer s’il y a un risque à écarter.
Les médecines douces et thérapies complémentaires
Sous ce terme, on regroupe plus de 400 disciplines différentes en France :
Reiki,
Naturopathie,
Sophrologie,
Lithothérapie,
Énergétique chinoise ou tibétaine,
Hypnose, etc.
Ces pratiques n’ont pas vocation à remplacer la médecine conventionnelle, mais à l’accompagner de manière complémentaire pour améliorer le mieux-être global : gestion du stress, équilibre émotionnel, soutien au parcours de soin, développement personnel…
⚠️ Cependant, un nombre croissant de praticiens s’installent sans formation sérieuse ni supervision. Cela peut exposer les clients à des dérives et créer de la méfiance. C’est pourquoi l’encadrement et la posture professionnelle du praticien sont primordiaux.
Le terme "médecine alternative" : un mot à éviter
Le mot « alternative » sous-entend que l’on remplace la médecine conventionnelle.
❌ Ce n’est ni exact ni souhaitable.
💡 Ce que nous proposons dans les métiers du bien-être, ce sont des accompagnements complémentaires qui viennent enrichir, soutenir ou préparer un parcours de soin – mais jamais s’y substituer.
Les thérapies complémentaires n’ont aucune vocation médicale :
nous ne posons pas de diagnostic,
nous ne prescrivons aucun traitement,
nous ne modifions pas un suivi médical.
Le respect de ce cadre est fondamental pour protéger la santé des clients et crédibiliser nos métiers.
Et la médecine traditionnelle alors ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la médecine traditionnelle ne désigne pas la médecine conventionnelle.
Il s’agit des savoirs anciens transmis de génération en génération dans différentes cultures :
🌿 Médecine traditionnelle chinoise
🧘♀️ Ayurvéda (Inde)
🔮 Médecine chamanique ou autochtone
🧬 Médecine tibétaine
Et bien d’autres…
👉 Ces médecines sont à la base de nombreuses pratiques de mieux-être aujourd’hui. Elles reposent sur des systèmes énergétiques, spirituels ou naturels, souvent millénaires.
Quel rôle pour les métiers du bien-être dans tout cela ?
Le praticien du mieux-être, ce n’est pas un soignant médical.
En revanche, il peut jouer un rôle essentiel dans la prévention, l’écoute, l’accompagnement global et le soutien aux transitions de vie.
Un bon praticien en thérapie holistique connaît parfaitement ses limites d’intervention :
il redirige toujours vers un professionnel de santé en cas de doute,
il s’inscrit dans une démarche de collaboration et non de concurrence,
il respecte l’autonomie du client et n’intervient jamais sur les traitements médicaux.
Que faire lorsqu’un problème physique apparaît ?
Voici la priorité à suivre :
Consulter d’abord un médecin traitant pour poser un diagnostic clair et sécuriser la situation.
Ensuite seulement, envisager un accompagnement complémentaire avec un praticien bien-être pour :
soutenir le corps dans la récupération,
libérer les blocages émotionnels,
travailler sur les causes profondes du mal-être ou du déséquilibre.
⚖️ L’idéal : mettre en place un partenariat éthique entre professionnels de santé et praticiens du bien-être pour offrir aux personnes un parcours fluide, sécurisant et vraiment global.
Pourquoi les métiers du bien-être sont-ils en pleine expansion ?
Parce que les besoins sont réels.
Le stress, la surcharge mentale, les déséquilibres émotionnels, les pertes de sens ou les transitions de vie…
Ce sont autant de problématiques profondes que la médecine conventionnelle ne prend pas toujours le temps d’accompagner.
Les métiers du mieux-être comblent un vide essentiel en offrant de l’écoute, des outils concrets, une approche holistique de la personne.
🌀 Il existe autant de spécialités dans le bien-être qu’il y en a en médecine : énergéticien, coach de vie, praticien en symbolisme, lithothérapeute, etc.
Chaque métier répond à un besoin précis, avec des outils spécifiques, dans un cadre structuré… à condition bien sûr d’être bien formé.
En résumé
| Terme | Définition | Objectif | À consulter pour… |
|---|---|---|---|
| Médecine conventionnelle (allopathique) | Médecine légale, encadrée, basée sur des preuves | Sauver, soigner, diagnostiquer | Toute situation physique ou symptôme médical |
| Médecines traditionnelles | Savoirs anciens, culturels et énergétiques | Maintenir l’équilibre corps-esprit | Approche globale du bien-être (TCM, ayurvéda, etc.) |
| Thérapies complémentaires / Médecines douces | Pratiques non médicales de soutien et de libération | Accompagner, apaiser, équilibrer | Stress, émotions, transitions, quête de sens |
Ce que nous devons défendre dans les métiers du bien-être
Un cadre éthique clair
Une formation sérieuse
La posture juste : ni sauveur, ni médecin, mais accompagnant du vivant
Une collaboration ouverte avec le monde médical
Le futur du soin passe par l’intelligence collective : chacun dans son rôle, pour une santé intégrale.
