Savoir reconnaître ses limites pour mieux accompagner
Dans le cadre des métiers d’accompagnement, et plus particulièrement dans les thérapies holistiques et la lithothérapie, nous sommes souvent appelées à être profondément à l’écoute de l’autre.
Mais que se passe-t-il lorsque cette écoute devient si résonante, si intime, qu’elle nous submerge ?
Trop d’émotions en consultation de lithothérapie peuvent devenir un vrai signal d’alerte pour la praticienne, surtout lorsqu’on est hypersensible, empathique, ou que certains thèmes viennent réactiver notre propre vécu.
Dans cet article, nous allons explorer pourquoi il est essentiel — et éthique — de reconnaître ses limites émotionnelles, comment les identifier, et comment ajuster sa posture pour mieux accompagner.
Thérapeute, mais pas invincible : l'émotion fait partie du chemin
Plutôt que vous dire que vous ressentez trop d’émotions en consultation de lithothérapie, rappelez-vous que vous êtes un être humain avant d’être une accompagnante. Vous pouvez être touchée, émue, remuée par les récits ou les énergies de vos clientes — et c’est tout à fait normal.
Les femmes qui se forment à mes côtés, que ce soit en thérapie holistique, lithothérapie ou accompagnement énergétique, sont souvent hypersensibles et dotées d’une grande capacité d’écoute. Cette qualité est une richesse, mais peut aussi devenir un fardeau si elle n’est pas encadrée.
Surcharge émotionnelle : les signaux qui doivent vous alerter
Voici quelques signes que votre limite émotionnelle est atteinte (ou dépassée) lors d’une consultation :
Vous vous sentez épuisée après chaque séance, voire vidée énergétiquement ;
Vous pleurez ou êtes très émotive pendant ou après l’échange, vous ressentez des émotions intenses qui vous bouleversent pendant ou après l’accompagnement.
Vous ressentez de la colère, de la tristesse ou de la peur en écho à l’histoire du client ;
Vous n’arrivez plus à réfléchir ou à poser des questions claires en séance ;
Vous vous sentez responsable du bien-être ou de la guérison de l’autre ;
Vous avez du mal à dormir après certaines consultations.
Vous repensez sans cesse à une cliente en dehors de vos séances.
Vous ressentez des émotions intenses qui vous bouleversent pendant ou après l’accompagnement.
Vous perdez vos moyens, vous bafouillez, vous ressentez un blocage.
Vous avez envie de fuir le rendez-vous ou de tout arrêter.
Vous cherchez à conseiller ou à donner des solutions alors que ce n’est pas votre rôle.
Dans ces cas, le plus éthique et professionnel est de dire stop, d’être honnête avec vous-même et avec la cliente :
« Ce que vous me partagez me touche particulièrement. Je ne pense pas être la bonne personne pour vous accompagner sur ce sujet. Je vous recommande de vous tourner vers X ou Y. »
C’est une preuve de professionnalisme, de responsabilité et d’humilité.
Ces manifestations sont des indicateurs précieux, non pas pour vous juger, mais pour vous inviter à réajuster votre posture.
Envie d’apprendre à accompagner avec justesse et éthique ?
Pourquoi est-ce si courant chez les thérapeutes et praticiens bien-être ?
En consultation de lithothérapie et thérapie holistique, nous travaillons avec l’ensemble de l’être : corps, émotions, esprit, énergie. Nous entrons dans des champs subtils, profonds, parfois inconscients. Et dans ce cadre, il est fréquent que certaines thématiques viennent résonner avec notre propre vécu.
Prenons un exemple simple : une consultante vous parle de deuil périnatal, et vous avez vous-même vécu une fausse couche non digérée. Il est probable que votre système émotionnel entre en surchauffe, sans que vous en ayez immédiatement conscience.
Et c’est là que le travail intérieur du thérapeute prend tout son sens. L’objectif n’est pas de ne plus rien ressentir, mais de reconnaître ce qui vous appartient, et ce qui appartient à l’autre.
Reconnaître ses limites, ce n’est pas fuir : c’est une preuve de maturité professionnelle
Contrairement à ce que l’on croit souvent, poser ses limites émotionnelles n’est pas un échec. C’est une marque de lucidité, d’ancrage et de professionnalisme.
Accompagner, ce n’est pas fusionner. C’est rester assez centré(e) pour accueillir l’autre, tout en sachant quand il est plus juste de dire « stop », ou de déléguer à un autre praticien.
Il peut s’agir de :
Reporter une séance pour prendre le temps de vous recentrer ;
Proposer à la consultante un autre accompagnant pour un thème spécifique ;
Vous faire accompagner vous-même en supervision ou en thérapie ;
Créer des rituels énergétiques (lithothérapie, purification, ancrage) pour couper les liens émotionnels après chaque séance.
S’accompagner soi pour mieux accompagner les autres
Accompagner l’autre, c’est comme marcher à ses côtés, sans le tirer, sans le pousser. Mais pour marcher à côté de quelqu’un, il faut être stable sur ses propres jambes.
C’est pourquoi, dans mes formations, j’insiste toujours sur la posture intérieure de la praticienne. Avant même de manipuler un outil, une énergie ou une technique, il est crucial d’avoir travaillé sur soi, identifié ses blessures, et mis en place un cadre éthique solide.
En conclusion : vous avez le droit de poser vos limites
Oui, vous êtes là pour aider, accompagner, soulager.
Mais vous n’avez pas à tout porter, à tout encaisser, à tout prendre sur vous.
Votre valeur de thérapeute ne se mesure pas à votre degré de sacrifice émotionnel, mais à votre capacité à rester présente, juste, alignée, dans le respect de vous-même et de l’autre.
